Projets en cours

Le français dans le secondaire

La région de Kigoma se trouve à l’ouest de la Tanzanie, sur le lac Tanganyika, en face de la RDC et au sud du Burundi.

De nombreux réfugiés venant de ces pays francophones sont au camp de Nyarugusu. A Kigoma, le Centre Scolaire Congolais, seule école francophone de la région, encadre les enfants des ressortissants des pays francophones vivant ou travaillant en Tanzanie, les Congolais, les Burundais, les Rwandais et aussi les enfants des Tanzaniens voulant que leurs enfants apprennent le français.

 

Eté 2014 : Alain Kisena, volontaire international au CSC (Centre scolaire Congolais) et responsable de la Cellule de la Francophonie à Kigoma, contacte Esf-Belgique pour réaliser un partenariat dans l’amélioration de la langue française et dans la formation continue des enseignants. Les nombreuses informations sur le CSC et la cellule de la francophonie, leurs objectifs et leurs réalisations montrent qu’un projet pourrait se mettre en route.

 

Septembre 2014 : L’inspecteur de la zone, en charge du français, Oscar Kashabano et Alain Kisena, soutenus par l’inspection des écoles de la zone du lac de l’ouest, envoient alors une demande de nouveau projet au CA d’Esf.

 

Décembre 2014 : Après un certain nombre d’échanges permettant de concrétiser ce projet, le feu vert est donné par le CA d’Esf qui se charge de trouver des volontaires adéquats : enseignants en fonction ou pensionnés, ayant de l’expérience dans l’enseignement du français en secondaire, ayant déjà quelques expériences africaines.

 

Mars 2015 : Une première réunion de l’équipe « Kigoma » a lieu, réunissant des volontaires qui font connaissance et prennent en charge avec un grand enthousiasme ce projet qui va donc commencer à se construire en partenariat avec les responsables de Kigoma.

 

Aout 2015 : première mission à la fois exploratoire et déjà active réalisée par Régine De Coster (enseignante au degré supérieur des humanités, préretraitée, AESS philologie romane) et François Wouters (enseignant de français dans le secondaire).

Une première semaine à Kigoma, au Centre Scolaire Congolais, avec une vingtaine de stagiaires et une deuxième semaine au centre pour réfugiés de Nyarugusu, avec quarante stagiaires: le maximum possible car plus d'une centaine auraient été demandeurs.

 

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    L’objectif pédagogique qui concerne les techniques d’enseignement actif du français (lecture, écriture, écoute et communication) est déjà mis en route à la fois à Kigoma et à Nyarugusu.

    Lors de cette première mission, les mêmes modules sont présentés aux enseignants de Kigoma et de Nyarugusu. Les nécessités pour l’avenir seront différentes : à Kigoma les enseignants congolais du CSC ont besoin d’idées de leçons pour les élèves, de diversifier les méthodes d’apprentissage en vue de rendre les élèves actifs dans leur formation malgré les moyens matériels à disposition tandis que, les enseignants du français dans les écoles tanzaniennes ont davantage besoin de pratiquer le français eux-mêmes. Et au camp de Nyarugusu, s’il y a une grande motivation il y a aussi de grandes difficultés matérielles (locaux, bibliothèque, matériel scolaire).

          

    Août 2016 : C'est au camp de réfugiés de Nyarugusu que s'est réalisée une formation continue dans l'enseignement du français pour 120 enseignants et en collaboration avec Alain Kisena (Cellule de la Francophonie), Oscar Kashabano (Inspecteur de français). Ont été actifs sur le terrain Chantal Borlée, Renaud Lourtie et François Wouters, romanistes. C'est François Wouters qui a réalisé le « tuilage » du projet puisqu'il a participé à la première mission en 2015.

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    La formation s'est déroulée sous la forme de deux stages de cinq jours (du mardi 9 au samedi 13 août et du lundi 15 au vendredi 19 août) avec chaque fois une soixantaine d'enseignants. L'objectif du stage, outre celui de mener une réflexion sur les enjeux du métier d'enseignant de français, fut principalement de fournir et de mettre en œuvre des outils visant à développer une pédagogie active, basée sur la participation et la mise en situation des apprenants. Concrètement il y a eu trois parcours pédagogiques, axés sur des thématiques littéraires (poésie et théâtre) et artistiques (expression d'un jugement de goût sur base de l'observation d'œuvres picturales).

     

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    La formation s'est clôturée par la réalisation et la présentation en groupes d'un parcours pédagogique construit selon les méthodes enseignées.

    Le samedi 20 août, dernier jour de notre présence au camp, fut consacré à une rencontre-spectacle.

     

    De retour en Belgique, notre équipe a souhaité sensibiliser les belges à la situation de ces " oubliés du monde" du camp de Nyarugusu, par la publication d'une carte blanche dans le journal Le Soir. 

    Pour en savoir davantage sur le rapport de la mission d'août 2016, consultez le Carnet de route n° 75

     

     

    Juillet 2017Chantal Borlée, Régine De Coster, Renaud Lourtie et François Wouters sont partis tous les quatre au camp de Nyarugusu pour réaliser les deux stages avec chaque fois une soixantaine d'enseignants à l'Institut de l'Amitié. Alain Kisena, le partenaire local du projet dans le camp de réfugiés était bien à leur côté.

    partenaires Nyarugusu 2017

    Nyarugusu 2017 François

     

     

     

    Les enseignants, burundais et congolais, ont suivi avec succès la formation sur la remise à niveau des méthodologies de la didactique du français pour leurs élèves. 

     Vu que c'était l'avant-dernière mission Esf de ce projet, un groupe relais a commencé à se construire. Il se chargera de continuer les rencontres entre enseignants de français du Camp de Nyarugusu en vue de pérenniser les acquis de la formation reçue durant quatre années, de 2015 à 2018. Ce groupe relais se constitue actuellement de quatre membres sous la conduite de monsieur Leupen KIZA, enseignant de français à l'Institut de l'amitié. Celui-ci a été également choisi par le Coordinateur du Projet ESF Kigoma-Nyarugusu, monsieur Alain KISENA, pour se charger de la responsabilité de la nouvelle bibliothèque de livres pour les enseignants et élèves de français qui s'est mise en place grâce aussi à l'équipe d'Esf.

    Nyarugusu 2017

     

    Dernière mission de français sur le terrain en juillet 2018 avec Alain Baents, Régine De Coster, Renaud Lourtie, Jean-François Vande Kerckhove et Alain Kisena, partenaire local du projet.

    Nyarugusu 2018 a3

    La demande du partenaire local ciblait principalement la méthodologie de l'enseignement du français, par une diversification des méthodes d'apprentissage en vue de rendre les élèves actifs dans leur formation malgré les moyens matériels inexistants et les classes surpeuplées.
    L'objectif premier des quatre partants (Alain, Jean-François, Régine et Renaud) fut de poursuivre le travail entrepris durant les missions précédentes à partir de thématiques, de points de matière ou de compétences divers. En outre, il était également nécessaire de pérenniser les acquis des différentes missions par la constitution d'une équipe relai.
    Premier module : Apprendre le vocabulaire élaboré et mis en oeuvre par Alain,
    Deuxième module : Le conte se raconte, développé et proposé par Renaud,
    Troisième module : Quand les musiques de l'Afrique inspirent la chanson francophone (franco-belge), développé et proposé par Jean-François,
    Quatrième module : La nouvelle et La pédagogie des grands groupes. Développé et proposé par Régine,
    Ce projet qui nous occupa durant quatre ans et qui permit à deux-cent-cinquante professeurs de bénéficier d'une formation qui, quoique modeste, fut l'occasion d'un partage d'idées et d'expériences tant professionnelles que personnelles.

    « Echo final du projet Esf à Nyarugusu 2015-2018 » dans le Carnet de route n° 79

     

    Qu'en est-il pour un futur  projet ? 

    Les besoins pédagogiques sont avant tout linguistiques : l'enseignement étant exclusivement organisé en français. L'enseignement après FLE constitue donc un axe de travail capital, qu'il conviendra de développer.

    Mais sans surprise, les besoins en formation des enseignants s'étendent à l'ensemble des branches  : histoire, géographie, mathématiques, sciences.

    Si vous êtes intéressés de participer au nouveau projet de sciences qui est envisagé dans ce camp de réfugiés, contactez Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

     

    Carnet de route n° 79 janvier 2019 (PDF)

    Carnet de route n° 76 novembre 2017 (PDF)

    Carnet de route n° 75 janvier 2015 (PDF) 

    Carnet de route n° 72 octobre 2015 (PDF)