L’enseignement maternel, un enjeu important à Kinshasa. Le manque de formation des enseignantes maternelles est une réalité que des responsables de l’enseignement à Kinshasa ont désiré pallier en s’adressant à Esf.

Se met alors en place une équipe Esf : Virginie Bada, Catherine Bodart, Marie-Eve Compère, Catherine Delsaute, Geneviève Dufaux, Anne Gilbert, Ursula Hammer, Suzanne Heughebaert. Cette équipe travaille en partenariat avec la section pédagogique de la Haute Ecole de Namur (HENAM) et bien sûr le partenaire demandeur : l’Enseignement Catholique de Kinshasa, représentés par Maurice Katamba et Jean-Pierre Ilunga.

Durant toute l’année 2008, les objectifs sont précisés :

construire et analyser des pratiques dynamiques ;
produire des outils didactiques en lien avec le programme congolais,
former des enseignants qui, à leur tour, pourront être relais de formation et ressource pour leurs collègues.
Une première mission a lieu à Kinshasa en été 2009 : Virginie Bada et Marie-Eve Compère, enseignantes maternelles, et Catherine Bodart psychopédagogue à l’HENAM attendent 45 stagiaires… il en vient davantage !

Été 2010 : deuxième mission à Kinshasa avec Suzanne Heughebaert, Catherine Delsaute et Geneviève Dufaux.

Encore une fois le nombre de stagiaires dépasse largement le nombre prévu. Il en vient aussi d’autres réseaux que l’enseignement catholique et d’autres provinces : Kasaï, Banbundu et Equateur.

Le stage se réalise autour de quatre thèmes : découverte, apprentissage, réinvestissement et création. Les stagiaires participent à des ateliers divers qui mettent en oeuvre la manipulation de matériaux faciles à trouver sur place ( tissu, boutons, terre, carton…) ou encore des jeux centrés sur le graphisme, les mathématiques. La création d’un matériel personnel à chaque stagiaire.

En été 2011 pour la troisième et dernière mission menée avec une septantaine de participants, c’est Catherine Bodart, Marie-Eve Compère et Ursula Hammer qui s’envolent pour Kinshasa.

Quatre intentions guident le travail de cette mission 2011 :

développer la confiance en soi et faire émerger les talents de chacun ;
argumenter ses choix pédagogiques et les activités vécues en se référant au développement de l'enfant
développer le langage et l’apprentissage de la langue française qui n’est pas leur langue maternelle
se mettre d’accord sur une "oeuvre" collective et la réaliser.
Sachant que cette année de formation est la dernière prévue par le contrat de partenariat, un dispositif avait été mis en place afin d'assurer la pérennisation du travail initié durant les trois stages, de 2009 à 2011. Un groupe de dix personnes sélectionnées par notre partenaire kinois suivant divers critères (disponibilité, motivation, implication dans les trois années de formation,…). Ce groupe compte trois directrices, six enseignantes et un pédagogue.

Et le souhait de nos partenaires kinois est de pouvoir renouveler un contrat avec Esf, pas uniquement pour l’enseignement maternel mais aussi pour d’autres cycles d’enseignement.